La présidentielle de 2017 se prépare. Voyez les monarques, sortant et sorti, lorgner de nouveau sur le trône. Voyez les ducs et les barons candidater à la Cour des primaires et préparer leur allégeance aux futurs vainqueurs. Voyez enfin les valets, sondocrates et médiacrates, se pourléchant déjà de n’avoir pas à se plonger dans les idées puisque les batailles de personnes vendent déjà du temps de cerveau disponible.
Mais une idée fait son chemin. La réforme des institutions. Elle est devenue une promesse quasi obligée pour tout candidat à l’élection présidentielle. Les deux mains ne suffiront bientôt plus pour compter ceux qui y sacrifient, par conviction pour certains, par communication pour d’autres. Est-ce l’effet des mensonges des présidents sortants ou de leur pratique si monarchique du pouvoir ?
Pour l’instant, c’est le concours Lépine. Baisse du nombre de députés, ou de sénateur, réforme du Sénat, suppression du Premier ministre, limitation du cumul des mandats, chacun avance des idées, si possible de celles qui font parler dans les médias à défaut de s’attaquer aux racines de la monarchie présidentielle et du peuple tenu à distance.
Mais qu’importe ! La 6e République peut mettre le pied dans la porte. C’est sa force et celle de ses partisans que de contribuer à faire entrer la question démocratique dans l’élection. C’est encore balbutiant ? Peut-être. Mais l’appétit vient en mangeant.
C’est que la 6e a une autre force : fournir un étalon pour mesurer ce que valent vraiment les propositions des uns et des autres. Beaucoup prétendent changer les institutions. Mais leur nombre décroît fortement quand il s’agit remettre en cause la monarchie présidentielle et de proposer un changement profond à travers une 6e République. Il décroît encore plus lorsqu’il s’agit de demander au peuple lui-même d’inventer les institutions dont il veut par une Assemblée constituante. Presque tous préféreraient se contenter de lui demander d’approuver un projet inventé par d’autres. C’est que la 6e République n’est pas soluble dans les projets à obsolescence programmée des candidats aux primaires. Elle sera au rendez-vous de 2017. Le M6R s’y emploie avec sa proposition de loi pour une Constituante et par l’action de ses signataires.