Nous savions déjà que les partisans de la monarchie présidentielle étaient des pantins de l’oligarchie, doublés d’incapables. Nous apprenons à présent qu’en plus, ce sont des pétochards !
La proposition de loi organique de M. Urvoas sur la réforme des règles applicables à l’élection présidentielle, actuellement en fin de navette parlementaire, ne prouve qu’une chose : les partis du système ont la trouille !
Ils ont la trouille que le peuple reprenne le pouvoir ; alors, ils modifient les règles de parrainage des élus pour interdire aux candidats autres que ceux du bipartisme d’entre-soi de se présenter.
Ils ont la trouille que des électeurs votent librement, selon leurs convictions ; alors, ils modifient les règles d’accès aux médias audiovisuels pour museler tout candidat qui tiendrait un discours différent de celui des laquais du système.
Ils ont la trouille que leurs manœuvres soient découvertes ; alors, ils font leurs petites affaires en catimini. A l’Assemblée nationale, lors de l’examen de la scélérate loi Urvoas, ils n’étaient que 11 en séance !
Ils ont la trouille, parce qu’ils sont faibles. Ils savent qu’ils sont discrédités et que le peuple ne veut plus d’eux. Quand on n’est pas capable de convaincre, il ne reste plus qu’à tricher. C’est ainsi que, battus lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, les partis du système ont fait piteusement passer le même traité trois ans plus tard dans des assemblées aux trois quarts vides. Et c’est ainsi, désormais, que, pour éviter la raclée que le peuple s’apprête légitimement à leur infliger, ils cherchent à truquer l’élection présidentielle en en modifiant les règles.
Mais qu’ils ne prennent pas leurs désirs pour des réalités ! Leurs magouilles à la petite semaine n’empêcheront pas le peuple de reconquérir sa souveraineté politique. Il le fera en convoquant une Assemblée constituante. Du balai la monarchie présidentielle ! Vite, la 6e République !