Ravaler la façade pour cacher des fondations vermoulues ! Voila le but avoué des propositions issues du groupe de travail animé par Claude Bartolone sur la réforme des institutions.
Préoccupé de faire du neuf sans toucher au vieux, le comité d’expert propose quelques progrès comme la limitation dans le temps des mandats des élus ou l’instauration d’une part de proportionnelle.
Mais l’illusion que la Ve République pourrait être vraiment démocratique ne marche plus. Les maigres progrès proposés ici ou là sont condamnées d’avance. Certaines figuraient même déjà dans le programme de l’actuel président et ont déjà été enterrées. D’autres ressemblent plus à un amas de poncifs éculés : de la marmite aux idées toutes faites, ces rénovateurs de salon ont ainsi ressorti le septennat non-renouvelable, lancinante marotte de personnalités aussi « modernes » que Raymond Barre ou Edouard Balladur !
Encore une fois, la remise à plat radicale qui s’impose est évitée. Encore une fois, comme toujours sous la Ve République, le pouvoir s’en est remis à un aréopage de personnalités prétendument qualifiées. Le tout sous l’autorité d’un aspirant cumulard, à la fois président de l’Assemblée nationale et candidat à la présidence de la région Ile-de-France au lieu de demander son avis au peuple. Comme « modernisation de la vie politique », on aurait pu imaginer mieux…
L’avenir de la Ve République se cantonne aux livres d’histoires. La solution, c’est le peuple ! C’est à lui, et à lui seul, d’édicter la règle du jeu et de décider des institutions de la République. C’est tout l’engagement du Mouvement pour la 6e République !
Plus que jamais, nous demandons l’élection d’une assemblée constituante qui fonde la 6e République. Une République démocratique, sociale, écologique, laïque, féministe et émancipatrice, débarrassée de la monarchie présidentielle et fondant les nouveaux droits personnels, écologiques et sociaux dont notre pays a besoin pour le XXIème siècle.