Par Stéphanie Roza, philosophe
On pourrait trouver étrange, ou même déplacé qu’en cette période marquée par le chômage de masse, l’exclusion sociale d’une partie croissante d’entre nous, la destruction progressive de nos services publics et moins progressive peut-être de notre environnement naturel, nous nous focalisions sur les questions institutionnelles. Si la Ve République consacre bien le pouvoir exorbitant du chef de l’Etat, si toutes les élections sont verrouillées de telle sorte que, seuls, deux grands partis de plus en plus interchangeables se relaient aux commandes, est-ce que pour autant, un changement purement politique des règles du jeu suffirait à remettre en cause le pouvoir des véritables décideurs, ceux devant qui le PS, l’UMP, mais aussi le FN s’inclinent : les propriétaires des grandes entreprises et des banques, les financiers et les spéculateurs ?
Personne n’a la naïveté de le croire, et c’est pourquoi le mouvement pour la VIe république doit être le signal d’une mobilisation populaire, au-delà de la nécessaire discussion sur les modes de scrutin ou la dose de démocratie directe à injecter dans nos institutions. Oui, il faut convoquer une grande assemblée populaire constituante ; oui, il faut que nos élus soient responsables devant leurs électeurs, révocables par eux ; oui, il faut que les citoyens puissent proposer directement des lois et les faire adopter si elles recueillent l’assentiment de la majorité ; mais tout ceci ne peut advenir ni véritablement « changer la vie » que sur la base d’une renaissance des mouvements sociaux. Il faut que ceux qui aujourd’hui font tourner la machine économique sans en avoir la maîtrise ni en être les bénéficiaires reprennent confiance dans leur capacité à imposer leurs exigences propres d’égalité, de solidarité, leurs aspirations à une vie digne dans le respect de tous, leur droit au travail dans des conditions décentes et compatibles avec la préservation des écosystèmes. Pour que les nouveaux droits inscrits dans la Constitution ne soient pas lettre morte, il faut que, bien présents à l’esprit de chacun, ils soient défendus non pas seulement par les représentants élus, mais aussi, directement, par le peuple, dans la cité comme dans l’entreprise. Depuis les premières mobilisations de la Révolution française jusqu’aux grands mouvements de grève du XXe siècle en passant par les insurrections du XIXe siècle, les luttes populaires en France constituent un héritage précieux qui doit redevenir un référent commun et une source d’inspiration. Le mouvement pour la VIe République peut être, il doit être un point de départ et un tremplin pour ce nécessaire réveil de la conscience collective.
Face à la république des accapareurs et des affairistes, les Sans-Culottes réclamaient dans les dernières années du XVIIIe siècle « du pain et la Constitution de 93 » ; aujourd’hui, fidèles à une longue tradition de luttes, réclamons l’égalité sociale et la VIe République !
Je demande l’élection d’une assemblée constituante qui fonde avec les citoyens la 6e République. Une République débarrassée de la monarchie présidentielle et fondant les nouveaux droits personnels, écologiques et sociaux dont notre pays a besoin.
Je recevrai par mail les informations sur le Mouvement pour la 6e République.
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La VI république sera sociale ou ne sera pas. Entièrement d’accord sur l’affirmation. Toutefois, il me semble utile d’y inclure une précision de taille dont l’absence laisserait à penser que seule la loi suffirait au changement.
Ce n’est pas un scoop, l’occident (en ancienneté) est régi sur le mode capitaliste. Cela fait donc, allez dirais-je, plus de 4 siècles que « l’échange capitaliste » sévit dans nos contrées.
La particularité du mouvement capitaliste s’affiche aujourd’hui par sa globalisation, espèce de règne monarchique financier sur tout ce qui produit, tout ce qui « se produit », tout ce qui s’achète, et tout ce qui se vend.
C’est ce que de manière subtile aujourd’hui on qualifie de « Finance ». Un terme qui tend à minorer son importance et surtout sa vocation prédatrice (on a tous besoin d’un peu de finance dans l’esprit populaire). Hollande et ses communicants l’ont très bien compris qui l’ont utilisé à tours de bras lors des dernières élections.
Affirmer que c’est le « capitalisme » qui est prédateur, c’est s’exposer à l’insulte médiatique par excellence du « rouge »…éventuellement nostalgique du socialisme réel soviétique (qui n’a jamais existé pourtant…).
Toutefois, c’est bien du capitalisme dont il s’agit. C’est bien de cette idéologie de l’individu concurrent de tous, contre tous, dont qu’il s’agit.
Le mouvement social potentiel, tous ces travailleurs producteurs/consommateurs, exploités au sein de leur entreprise, y compris les services publics (en servitude volontaire inconsciente bien souvent), devront jouer tout leur rôle car ils occupent une place centrale dans des rapports de production capitalistes dont il ne pourra s’émanciper que par la lutte. Nul ne pourra en faire l’économie (de la lutte) s’il ne fait que se reposer sur une nouvelle constitution ou sur des lois nouvelles.
Car ne nous y trompons pas les propriétaires des grands moyens de production utiliseront tous les moyens à leur disposition pour faire barrage à ce changement.
La VIème République devra être le véritable reflet des populations laborieuses, et pour tout dire des classes populaires largement majoritaires en ce pays (+ de 60%).
Alors des constituantes oui, mille fois oui. Si elles respectent dans leurs constructions toutes les franges proportionnelles de la population. A défaut de quoi nous risquons à nouveau de nous heurter à pléthore hors terrains (ce qui n’est pas une tare en soi) qui, inexorablement, voire même à leur corps défendant, s’éloigneront d’un élément aujourd’hui lourdement mis de coté, à savoir l’exploitation des individus au travail.
Je proposerai quant à moi l’élaboration de listes par communes, par villes, par villages…par profession (retraités inclus)…,et en nombre proportionnel, l’appel à la participation à ces constituantes, en fonction bien entendu de l’identification nationale des classes sociales.
Cela dit, et il y a encore tant à dire, puisque la constitution de 1793 (st Just si je ne me trompe) affirmait: « le but de toute société doit être le bonheur commun », et que le temps a passé avec son lot de guerres et de misères (capitalistes), que la globalisation capitaliste jette son dévolu sur des millions d’individus désarmés mais si forts potentiellement, le bonheur commun ne pourra être que l’oeuvre de ces millions si, ensemble, nous résistons à l »énorme vague ploutocratique, aristocratique, et parasitaire, qui tente de submerger les forces vives d’un pays qui fut exemplaire par ses luttes…il y a peu finalement.
. 1. Si on élit les constituants, les partis politiques nous présenteront chacun les listes des représentants qu’ils voudraient voir siéger.
On se retrouvera alors avec une assemblée représentants grosso modo les scores des partis politiques, et non les citoyens, les abstentionnistes ne seront pas représentés, les candidats individuels non médiatiques n’auront aucune chance d’être élus.
La constitution qui serait écrite sera donc la constitution écrite par les partis politiques majoritaires, et cela même si les constituants s’interdisent de briguer un quelconque mandat par la suite. Ils seront en conflit de loyauté car chaque constituant se sentira redevable envers le parti qui l’a fait élire et cherchera à mériter la confiance placée en lui. Cela créera des conflits d’intérêt convergents entre ce qui est bon pour les partis et leurs élus et l’intérêt général des citoyens d’inscrire dans la constitution les moyens de séparer, contrôler et nommer les gens au pouvoir.
2. Si on tirait au sort les constituants, ils seraient représentatifs sociologiquement des citoyens, pas besoin de quotas pour ça, hommes femmes, citadins campagnards, salariés patrons, …
Ils pourraient avoir des conflits d’intérêts avec l’intérêt général mais ces conflits d’intérêts seraient divergents et donc s’annuleraient.
.Je suis en accord avec l’idée de tirage au sort. Toutefois, j’y propose une condition préalable qui serait de s’inscrire sur une liste de volontaires pour faire partie de ce tirage au sort. Ceci afin que ne sortent de ce tirage que des citoyens décidés et motivés à s’investir dans la construction de la constitution.
.Raphael,
Je comprends, bien entendu, tes motivations.
Tu veux éviter que l’on tire au sort quelqu’un qui ne veut pas être constituant.
Mais il y a une autre façon d’éviter ce travers, c’est de demander à ceux qui sont tirés au sort s’ils acceptent la tâche, ainsi que les engagements qui vont avec.
Le philosophe Alain disait « Le trait le plus visible dans l’homme juste est de ne point vouloir du tout gouverner les autres, et de se gouverner seulement lui-même. Cela décide tout. Autant dire que les pires gouverneront » et j’adhère à ce constat.
Il ne s’agit pas de forcer quiconque, je propose qu’on les convoque à des conférences d’explication sur ce qu’on attend d’eux. (Les participants seraient indemnisés) On leur résumerait quelques grands principes sur leur rôle, sur leur rémunération, etc.
A l’issue de cette période, ils pourraient refuser le rôle.
Seuls ceux qui auraient répondu à leur convocation pourraient d’ailleurs devenir constituants.
Le profil type des citoyens que nous sélectionnerions comme ça serait très différent que celui qui résulterait de candidatures.
Ceux qui au départ sont, comme tu le souhaiterais, « décidés et motivés à s’investir dans la construction de la constitution » me font craindre d’être plus que les autres sous l’emprise des lobbies politiciens, plus intellectuels, (nous en faisons partie tous les deux) et moins représentatifs de la population que la constitution doit protéger.
Leurs préoccupations ne seront pas les mêmes.
Si l’on veut refonder la démocratie sur de bonnes bases, il faut que chaque citoyen se sente partie prenante du nouveau contrat social qui naîtra de cette constitution citoyenne ce qui lui donnera toute sa légitimité.
Ai-je répondu à tes craintes ou bien maintiens-tu ta condition préalable ?
.Wikicrate, vous semblez avoir beaucoup de temps à passer sur les réseaux sociaux, courageusement caché derrière votre pseudonyme ! Je suis absolument contre le principe du tirage au sort. La représentation n’est pas qu’une affaire sociologique, c’est d’abord une affaire de choix politiques. Vous semblez ignorer le poids de l’idéologie dominante sur les consciences. Si vous souhaitez le rétablissement de la peine de mort, eh bien allez y, défendez le tirage au sort. Pour ma part, sans défendre le système actuel évidemment, je continue de penser qu’il nous faut des organisations qui soient des lieux de formation politique et d’élaboration d’un projet collectif.
.Stéphanie,
Que voulez-vous, je néglige effectivement beaucoup de choses que j’ai à faire pour défendre cette idée qui me tient à cœur car c’est notre impuissance politique, à nous le peuple qui est la cause de beaucoup des maux de notre société. C’est l’allégeance que font nos élus aux marchés financiers qui est à la source du chômage, des problèmes de logements, de l’environnement, de la pauvreté, de la délinquance … Alors ça motive !
Si vous pensez que les consciences des citoyens sont tellement abêties par le poids de l’idéologie dominante, pourquoi donc les jugez vous dignes de choisir des élus par un bulletin de vote ?
N’est-ce pas que vous avez compris que le système électif n’est pas dangereux pour l’aristocratie (au sens premier : les meilleurs) qui est plus instruite, mieux formée, et plus à même de défendre l’intérêt général en menant des politiques dont leurs électeurs ne veulent pas ?
Le problème c’est qu’il en est des oligarchies comme des monarques éclairés (du moins au départ), elles finissent par rouler pour elles mêmes et à mépriser le peuple.
Croyez-vous que la peine de mort (que je désapprouve) est morte avec l’élection ? Elle a mis du temps dites moi !
Ne confondez pas des sondages de citoyens qui se prononcent pour la peine de mort avec l’opinion de ces mêmes citoyens tirés au sort, informés, menant des débats contradictoires et s’éclairant en le faisant. Les croyez vous moins intelligents que les élus ?
Enfin, je vous rejoins sur un point » je continue de penser qu’il nous faut des organisations qui soient des lieux de formation politique et d’élaboration d’un projet collectif. »
Oui les organisations sont un lieu d’élaboration d’idées et ces idées doivent pouvoir être défendues devant les assemblées de citoyens tirés au sort, de façon contradictoire pour leur permettre de prendre les bonnes décisions pour le bien commun.
.Stéphanie,
C’est certainement par manque de temps que vous n’avez pas cru bon de me répondre concernant le tirage au sort … quoique le fait que vous m’ayez retiré de vos amis Facebook (alors que nous n’avons jamais parlé d’autre chose) semble indiquer que vous avez encore besoin d’y réfléchir.
Pour enrichir votre réflexion à ce sujet Voici un interview de Jacques Généreux qui lui semble y avoir réfléchi. (17mn05)
https://www.youtube.com/watch?v=7LbXhfWDIjw#t=1858
Dèmos kratiquement …
.Le sens de mon message était d’éviter ces deux écueils que sont le vote sur dépôt de candidature (pour les raisons déjà developpées dans les commentaires précédents) et celui du tirage au sort pour les raisons que j’ai donné dans mon précédent commentaire. Je pense que tu as trouvé le bon compromis : j’y adhère donc.
.La République est nécessairement sociale, Jean Jaurès l’avait bien compris, parce qu’on ne peut pas débattre et décider librement lorsqu’on est dominé par une « élite » ayant des intérêts particuliers; lorsqu’on consacre déjà tout son temps au boulot et aux déplacements, le reste étant occupé à voir la famille ou à régler des problèmes administratifs et non à faire de la politique; et lorsqu’on arrive à peine à survivre et qu’on ne sait pas si on y arrivera encore demain. Il faut bien se rendre compte qu’une participation citoyenne massive demande beaucoup de temps et d’énergie à chacun.
Il faut donc inscrire dans la constitution pour la VIème République le droit à un salaire à vie. Il faut désacraliser la propriété privée en créant du commun (eau, énergies, halles alimentaires ou jardins potagers publics…) et en instaurant une limite à l’accumulation pour tout ce qui restera de l’ordre du privé. Et puis, il faudra une baisse massive du temps de travail « classique » pour permettre l’augmentation du temps de travail « citoyen » (et pour faire diminuer le chômage et s’engager dans la décroissance écologique, accessoirement). Je ne sais pas encore comment on pourrait l’inscrire dans la constitution. Mais je livre cette idée à la réflexion de tout ceux qui liront ce message.
.Je n’ai pas suffisamment d’informations sur le droit à un salaire à vie. J’imagine que celui- ci serait versé par l’état. Or, si c’est le cas, comment est-il possible de le mettre en place dans une économie de marché, sans que l’état ne s’endette jusqu’au cou? A mon avis, pour y arriver, tout l’argent versé dans l’économie par l’état devrait lui retourner à lui et à lui seul, ce qui implique une nationalisation totale des biens de production et la fin immédiate de toutes les propriétés privées. Même si comme vous le dites certaines (eau, énergie, logement, autoroutes..) devront être remises en cause dans la prochaine constitution je pense pour ma part que la transition entre ces 2 systèmes économiques ne peut se faire de manière trop brutale. Peut être dans un premier temps il serait préférable d’améliorer l’existant (prestations familiales, marché de l’emploi, système des retraites) par une réforme de la fiscalité. Salutations.
.@alain: dans mon esprit, le salaire à vie est une extension du régime des retraites à tout diplômé, quelque soit son âge. C’est un revenu minimum à définir (seuil de pauvreté?). Viennent s’y ajouter des majorations, fonctions du niveau de dipôme ou plutôt du nombre d’années d’études, et un salaire supplémentaire dû au travail effectué (valorisation du/des diplôme(s)) ainsi qu’une rétribution proportionnelle aux services rendus à la société (ce pourrait être le nombre d’années travaillées par exemple).
Je ne crois pas que cela nécessite une nationalisation totale des biens de production, mais la fin du capitalisme et une révolution fiscale, sans doute. La totalité des richesses produites doit revenir aux prolétaires, soit directement, soit par le biais de l’état sous forme de rétributions ou de services publics.
.Sur ce sujet, pour aider à la réflexion : http://eric.et.le.pg.over-blog.fr/2014/10/on-en-parle-revenu-inconditionnel-ou-salaire-a-vie.html
.Ne pas écouter SVP les individus qui défendent des mouvement et des idées de parti mais des individus qui veulent humblement faire société sinon ce sera le règne des spécialistes … raz le bol … nous sommes tous à égalité et devons parler en notre nom propre et rien d’ autre
.Alain,
Je suis retraité et j’ai donc un salaire à vie, par la simple cotisation du salarié ou du monde du travail, (et ce n’est surtout pas parce que j’ai cotisé pendant « plus de » 40 ans), mais on peut dire aussi que les soignants sont aussi payé par la cotisation et pour se faire soigner en cas de maladie, idem. C’est donc un choix, doit-on augmenter les cotisations et donc diminuer les profits des entreprises (environ 700M€) ou les laisser se goinfrer et placer leurs bénéfices dans les paradis fiscaux ??
Je ne sais pas si le salaire à vie est la solution mais rien ne nous empêche d’y réfléchir. Regarde les fonctionnaires, ont un salaire à vie puisque « normalement » on ne peut pas les licencier. Pour moi, salaire à vie ne veut pas dire que plus personne ne va travailler mais que l’on est assuré qu’en cas de pépin dans la vie, on pourra continuer à vivre et non à survivre comme c’est le cas aujourd’hui pour les chômeurs ou d’autres accidents de la vie. C’est comme une assurance que chacun, (pour moi, chômeurs ou retraités) devraient payés et avoir donc un salaire décent en cas de problème.
Louis
.Ce sont la des propositions qui me sont sympathiques.
Je crains cependant que les esprits ne sont pas encore murs pour cette révolution.
Je crains qu’à viser l’idéal on ne puisse rassembler suffisamnet de citoyens derrière vos propositions.
Il faut d’abord que les gens s’émancipent de leurs réflexes conditionnés par le capitalisme.
Une bonne constitution devra prévoir que sous l’impulsion citoyenne elle pourra évoluer.
Donc après le Référendum d’Initiative Citoyenne révocatoire (contre les représentants élus ou tirés au sort)
et le Référendum d’IC abrogatoire pour révoquer les mauvaises lois, il faudra prévoir d’écrire le RIC constitutionnel pour faire évoluer la Constitution.
Déjà, une fois la nouvelle Constitution écrite, il faudra certainement que le peuple affronte ceux qui dans l’oligarchie n’en voudront pas et qui ont les armes et l’argent pour payer des mercenaires.
A mon avis, il faudra déjà gagner cette bataille avant d’aller plus loin.
Je dis ça dans l’espoir d’un changement pacifique.
Si, pour une raison ou pour une autre (elles ne manquent pas) le peuple se soulevait et mettait les institutions par terre, en créant un rapport de force favorable, mes réticences à aller trop vite disparaitraient. Je crains beaucoup les conséquences qu’auraient à court et moyen terme une telle éventualité, (massacres, famines, … pendant des années) mais je pense que c’est vers cela que nous entraine l’aveuglement des dirigeants de la planète.
.En affirmant que « La VIe République sera sociale ou ne sera pas ! » on touche à la raison même du fondement d’une nouvelle république, car si elle n’est pas sociale…. elle ne sera pas démocratique.
Mais pour être sociale, encore faut-il quelle reconnaisse de nouveaux droits constitutionnels aux salariés.
Ainsi je propose que la constitution affirme que « nul ne peut être privé de son emploi pour « faute » jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées ».
Nous passerions ainsi d’un dispositif de « réparation financière » du licenciement…. au droit à l’emploi !
http://eric.et.le.pg.over-blog.fr/2014/09/dans-une-vieme-republique-si-on-passait-de-la-reparation-financiere-du-licenciement-au-droit-a-l-emploi.html
.Je me résouts à publier une contribution nouvelle, ne pouvant pas m’appuyer sur des avis déjà émis.
Est-il possible que l’on se pose des questions, sans être catalogué comme un « méchant » qui veut maintenir une oligarchie ? Ça n’est quand même pas la même chose de tirer au sort des citoyens à l’échelle de la Nation que pour un jury d’assises ou tout autre chose. Perso, je commence à penser qu’il faut faire un mixe des deux, mais encore faut-il en définir des modalités raisonnables qui ne vont pas à l’encontre de la démocratie.
Je suis assez partisan d’une consultation des citoyens dans les Assemblées Citoyennes partout en France.
Puis la mise en place de la Constituante qui travaillera en phase avec des ateliers constituants issus des Assemblées Citoyennes.
Puis pourquoi pas l‘approbation de cette Constituante par le Peuple ?
Le tirage au sort intégral ne me semble pas réaliste, par contre une dose peut être introduite lors de l’élection des Constituants.
Je n’ai pas de « recette » complète à proposer. Ça se bouscule un peu et c’est une réflexion collective qui sera éclairante. Une réflexion qui laisse à la porte les clans de ceci ou de cela et qui soit au service d’une pensée juste et d’une pratique démocratique.
.On oublie trop souvent l’origine latine du mot « social ». On emploie souvent ce mot dans le sens « liaison des individus sur un territoire défini politiquement ». En réalité le mot « social » dérive du mot latin « sociare » qui signifie partager. L’organisation sociale en ce sens c’est ce qui définit le partage entre citoyens. Il y a des partages équitables et des partages inéquitables. « A chacun selon ses besoins » était la devise du socialisme. Formule fort critiquable mais qui avait le mérite de se référer au partage. Le partage des ressources, des conditions de vie et des biens de consommations pose la question de définir les « besoins » dont la République garantit le partage. Au delà des besoins chacun peut définir ses désirs et ses ambitions qui relèvent d’autre chose dans l’organisation sociale que des garanties fournies par un état « social-républicain ». Cela peut paraître comme une restriction de la mission de l’Etat, c’est déjà une grande ambition : si l’Etat répond au long terme, avec intelligence et méthode à ces question, il se confrontera obligatoirement à l’économique, à l’écologique et forcément à la question de la forme de l’organisation politique institutionnelle qui promettra au mieux la possibilité d’un partage équitable.
.Ce serait bien de traduire ce discours très philo en terme d’action, en termes de Constitution :
– La Constitution énonce les besoins des individus pour vivre et pas pour survivre
– les devoirs des citoyens, face à leurs droits
– La Constitution énonce ses obligations pour le bien être de chaque individu
etc…
.jouanneau: Je me permets de rappeler que le salaire différé ou « salaire socialisé » appartient au salarié. Dire que l’employeur verse au salarié un « salaire différé » afin qu’il puisse se soigner, percevoir des allocations familiales, etc., laisse entendre que ce dernier est un cout pour l’entreprise.
Non, car cela fait partie de « son salaire », celui qui est le résultat global de sa création de richesse dont l’employeur extirpe sa plus value au titre de l’exploitation de la force de travail salarié.
Le salarié n’est donc pas un cout pour l’employeur mais une ressource.
Par ailleurs, le fait de verser les « allocations chomage » (un revenu de remplacement au sens Pole emploi ou anciennement Assédic) à l’employeur en échange d’un emploi afin que ce dernier puisse payer tous les autres champs du « salaire différé » m’apparait donc « inopportun », car je le rappelle le « salaire socialisé » fait partie intégrante du salaire rémunérant la force de travail…finalement cela aboutirait à un seul objectif: « l’augmentation de la plus value » dévolue à l’employeur, donc à une exploitation accrue de la force de travail…une vision toute capitaliste des rapports de production en fait…..
Ce système a déjà été mis en actes au sein des assédic en direction des « séniors »(+ de 50 ans). L’employeur percevait les « allocations chomage » de l’intéressé en échange d’un contrat minimum de 6 mois. Autant dire que les volontaires employeurs étaient légions. Les chomeurs séniors concernés beaucoup moins sauf à etre au désespoir, ceci expliquant cela.
Le but de toute révolution de progrès doit configurer une société nouvelle d’où serait bannie l’exploitation des hommes par les hommes…ce type de proposition risque fort d’enfoncer le clou encore plus profondément en la matière.
A mon sens, il faut essayer de se fixer un but politique (configuration de la société), et ne pas trop s’arcbouter sur la « matière économique ». La loi en cette dernière matière fera force de loi. La France, qui plus est, a les moyens financiers (cela meme si évasion de capitaux il y avait) non seulement de briser la spirale de l’exploitation à des fins de profits immédiats (les petits employeurs sont toujours victimes des donneurs d’ordre dominants), mais également de trouver de nouvelles sources d’activité (écologiques par exemple), et de réduire le temps de travail contraint sans baisse du niveau de vie afin de pouvoir se consacrer à des activités choisies.