« Reprendre le temps de vivre et d’aimer »

Par Jean-Louis Comolli, cinéaste et écrivain

Dès le premier moment je me suis rallié à l’initiative de lancer le mouvement pour une 6ème République. Pourquoi ? Il me semble urgent de convenir d’un commun qui nous définisse et nous associe les uns aux autres. Dans la pratique qui est la mienne, cinéaste documentariste, écrivain de cinéma, je ressens avec une grand acuité les méfaits de ce que Guy Debord nommait la séparation, que j’entends comme séparation entre les aspirations et les réalisations, entre les rêves et les réalités, entre le spectacle du monde et le monde lui-même, mais aussi entre les uns et les autres, autant d’écarts que le projet de vivre ensemble doit vigoureusement réduire pour que chacun puisse construire au-delà de son propre champ, vivre et penser au-delà de son horizon.

Nous sommes à l’heure actuelle sous l’emprise de forces hyperpuissantes qui attaquent et contraignent nos manières de sentir et de penser. Le Capital fabrique une humanité standardisée, obéissante, fascinée par la marchandise. Nous ne voulons pas devenir ces « êtres réduits ». J’attends de cette 6ème République à bâtir qu’elle sache combattre le Capital non seulement sur le plan social, mais qu’elle le fasse dans l’éducation, la culture, le divertissement même. Et dans le temps, le temps vécu, subi, conquis : c’est par l’accélération générale que le Capital nous contrôle et nous contraint. Menons la guerre dans le temps, pour reprendre le temps de vivre et d’aimer.

 

Je demande l’élection d’une assemblée constituante qui fonde avec les citoyens la 6e République. Une République débarrassée de la monarchie présidentielle et fondant les nouveaux droits personnels, écologiques et sociaux dont notre pays a besoin.

Je recevrai par mail les informations sur le Mouvement pour la 6e République.

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One response to “« Reprendre le temps de vivre et d’aimer »

  1. .C’est très beau, et très juste.
    On parle beaucoup de l’extension de la durée du travail, moins de son intensification. L’intensification du travail permet de concentrer les heures, de condenser le temps, ce qui est tout bénef’ pour le Capital. C’est ainsi que l’on voit, dans certains hypermarchés des grandes villes, de malheureux employés qui courent d’un bout à l’autre sur des patins à roulettes (véridique)…

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